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Secret de famille

· Vie privée,Vie des Affaires

Ces dernières années, le sujet des secrets de famille est de plus en plus abordé en consultation avec pour question principale: « Mon père est-il mon père biologique ? » Pour d’autres, il s’agit de faire un retour en arrière pour comprendre un blocage soudain ou lointain. Le temps effacerait-il les blessures ?

Tout d'abord, le secret de famille n'est pas seulement un non-dit, mais également un interdit de connaître ce qui est souvent douloureux pour les parents. Les secrets de famille sont la cause de troubles affectifs qui se transmettent de parents à enfants. Ils portent à la fois sur le contenu qui est caché et sur l’interdiction de dire et l’incapacité même de comprendre. Dans leur grande majorité, les secrets ne sont pas issus d'événements coupables ou honteux comme nous pourrions le penser. Les « fautes de nos ancêtres » ne représentent qu’une infime minorité. Le propre du secret est de ne pas être formulé avec des mots uniquement mais peut également être révélé au travers d’autres canaux de communication, notamment gestuel, tonal, mimiques… Autres formes de symbolisation. Sous l’effet d’un secret qu’il pressent, la personnalité d’un enfant ou d’un adulte est toujours amenée à se couper en deux. D’une part, il est obligé de repérer l’existence du secret douloureux et d’autre part, de nier son existence ! Ces traumatismes vécus par une génération nous plongent dans des questionnements et doutes. Ils interviennent parfois indirectement sur nos choix.

À terme, ils peuvent entraîner plusieurs troubles dont principalement une perte de confiance envers les autres et soi-même.

En pensant que nos parents sont coupables de quelques actes terribles qu'ils voudraient nous cacher, nous perdons confiance en nos propres capacités. Nous pouvons douter de la réalité de ce nous voyons ou entendons. Par ailleurs, le fait de grandir dans une famille à secrets fait que nous créons inconsciemment à l’âge adulte de nouvelles situations de secrets. Ne pouvant maitriser ses secrets, nous en créons d’autres que nous pourrons contrôler. Heureusement, tous les traumatismes n'engendrent pas forcément un secret, car il est toujours possible d'évaluer et de surmonter leurs effets. Etre authentique est sans doute la meilleure façon d’éviter la construction de secrets familiaux pathogènes.

La honte s’avère intimement liée au secret. Un individu peut avoir honte de ses actes, de sévices subis, mais aussi de sa famille, quand bien même il n’aurait rien à se reprocher lui-même. Nommer la honte, reconnaître l’existence de ce sentiment revient à faire un premier pas vers la reconstruction.

Comment se découvre-t-il ? Le secret ne s’oppose pas à la vérité, mais à la communication !

La plupart des secrets sont liés à un traumatisme non-surmonté, qui peut être individuel, comme un deuil ou une fausse couche, ou collectif : les catastrophes naturelles, les attentats et les guerres sont des sources importantes de secrets dans lesquelles le silence familial est redoublé par le silence social. Les enfants qui grandissent dans des familles où il existe des secrets graves présentent souvent des troubles de leurs apprentissages scolaires. Ils sont, par exemple, rêveurs, dissipés, ou concentrent leur intérêt sur une seule matière aux dépens de toutes les autres.

L’importance de dévoiler un Secret.

Dans la transmission, ce qui importe n'est pas le contenu mais la capacité à pouvoir se construire une représentation. Il faut évoquer les questions douloureuses, non pas pour tout expliquer, mais pour rassurer sur le fait qu'ils ne sont pas responsables des souffrances de leurs parents. Donner à l’enfant le droit de se questionner et de questionner ses parents. L’important est d’éclairer l’enfant à partir de ce qu’il connaît. De même, s’intéresser à l’histoire ou à la région géographique où a vécu la famille permet d’obtenir d’autres éléments.